On a créé des outils adaptés, un arrache moyeu 100 fois plus gros que ce que l’on trouve habituellement.
Jean-Jacques Fabre est responsable technique de notre usine MOB. Il pilote dans le même temps les équipes de maintenance et le bureau d’étude, entre R&D et terrain. Avec nous, il revient sur son défi de maintenance le plus mémorable.
Mon défi
J'étais ici au Chambon-Feugerolles, dans l’usine MOB.
On m’appelle un matin. Sur la grosse presse, on a du jeu et le volant ne tourne plus rond. Impossible de continuer à produire sans risque de casser quelque chose, au pire l’axe de la machine.
C’est parti. Il faut démonter un gros volant d'inertie. Et quand je dis « gros », c’est d’une taille vraiment atypique.
Il fallait créer des outils pour ce démontage énorme. Il y avait des points de grippage, on a dû travailler avec une grue, avec du levage, installer des vérins hydrauliques. J’ai fait appel à des partenaires de notre réseau équipés en conséquence, une équipe de découpe plasma pour découper de très grandes épaisseurs. On a même créé un arrache moyeu, mais à la dimension de la machine. C’est-à-dire 100 fois plus gros que ce que l’on trouve habituellement.
Le côté mémorable de cette intervention, c’est vraiment sa dimension. On ne voit pas ça tous les jours.
On a mis pas moins de 15 jours pour démonter et 1 mois et demi pour réparer et remonter. Et dans ces cas-là, l’usine doit soit être capable de produire autrement pendant ce laps de temps, soit savoir dire non à ses clients temporairement.
Aujourd'hui, le cœur de nos défis dans le monde de la maintenance industrielle, c’est le flux tendu de nos systèmes de production.
Forcément, il faut toujours un dépannage et un redémarrage « dans les plus brefs délais ». Qu’on soit en interne ou une équipe de maintenance itinérante.
Les usines qui ont du stock pour digérer ce laps de temps s’en sortent forcément mieux.
Mon quotidien
Je fais le lien entre la maintenance et le bureau d’études de MOB. C’est notre choix d’entreprise de ne pas dissocier la réflexion sur la conception et la réalité du terrain.
Quand on dessine une servante, on a besoin de savoir que le sol d’un atelier est toujours accidenté pour concevoir les bonnes roues, que les itinérants ont besoin de fermer leur servante comme ceci ou comme cela. Quand on crée le marteau Duo avec son maillet, c’est parce que l’on a observé nos utilisateurs et que l’on a cherché comment leur faire gagner du temps, des gestes et du confort.
En pratiquant le métier de mes propres clients au quotidien, je peux apporter ces idées et faire remonter les difficultés que l’on rencontre pour y répondre au travers de nos outils.
Retrouvez l’interview complète de Jean-Jacques Fabre ici.
